PARIS (AP) - Graves ou drôles, voici quelques-unes des petites phrases de Jacques Chirac qui ont marqué ses deux mandats à l'Elysée: (y'a "putain, 2 ans !!" ??)
- "La politique n'est pas seulement l'art du possible. Il est des moments où elle devient l'art de rendre possible ce qui est nécessaire". (ouai ou l'art de faire croire que c'est possible)
(17 février 1995, campagne présidentielle, porte de Versailles)
- "On nous explique, en somme, que les Français, et non leurs gouvernants, seraient les premiers responsables de la crise, puisqu'ils seraient rétifs au changement. Et d'énumérer complaisamment les blocages, les habitudes qui font obstacle à la réforme et qu'on décrète insurmontables. Ce serait donc la faute des Français si le chômage nous conduit dans une voie sans issue".
(17 février 1995, campagne présidentielle, porte de Versailles)
- "Après mûre réflexion, après de larges consultations, j'ai pris la décision, parce que je la considérais nécessaire aux intérêts supérieurs de notre nation, d'autoriser la fin de cette campagne d'essais (nucléaires, NDLR) et cette décision est naturellement irrévocable". (et maintenant que nous on a fini, on va faire chier les pays qui veulent tester à leur tour !)
(13 juin 1995, conférence de presse à l'Elysée)
- "Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français (...). La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux". (trés belle phrase, faut le reconnaître...)
(16 juillet 1995, lors de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv à Paris)
- "J'ai dit que tout sera fait pour réduire la fracture sociale et nous le ferons (...). C'est pour mener ce combat que j'ai été élu. Je ne me déroberai pas".
(29 septembre 1995, au Havre)
- "La priorité, c'est la réduction des déficits (...). Il faut prendre des mesures qui peuvent être en contradiction avec ce que l'on veut faire plus tard, de façon à rétablir les équilibres. C'est un effort à faire pendant deux ans".
(26 octobre 1995)
- "Il faut avoir des principes si l'on veut gouverner sainement une démocratie. La dissolution n'a jamais été faite dans notre Constitution pour la convenance du président de la République. Elle a été faite pour trancher une crise politique. Il n'y a pas aujourd'hui, il n'y avait pas au lendemain de mon élection, une crise politique. Donc la dissolution aurait été -permettez-moi le terme- une sorte de 'combine' tout à fait contraire à l'esprit de nos institutions".
(14 juillet 1996, interview radio-télévisée)
- "Qu'est-ce qu'il y a encore comme problème? Je commence à en avoir assez! What do you want? Do you want me to take my plane, to go back to my country, to go back to France? Is that what you want? This is a provocation! This is not a method! Please, stop now!" (ça c'était trop trop fort !! "this is provocation" j'adore !)
(Jacques Chirac s'en prenant à un officier de la sécurité israélienne dans le cadre d'une visite dans la vieille ville de Jérusalem le 22 octobre 1996)
- "Après consultation du Premier ministre, du Président du Sénat et du Président de l'Assemblée nationale, j'ai décidé de dissoudre l'Assemblée nationale". (oh la connerie !! lol !!)(21 avril 1997, allocution radio-télévisée)
- Jacques Chirac: "Il n'y a aucune immunité pénale pour le président de la République, naturellement. Il y a simplement le fait que la séparation des pouvoirs conduit à ce que la responsabilité pénale du président de la République ne peut être évoquée que devant la Haute Cour de justice, c'est tout".
Le journaliste: "...dans le cadre de ses fonctions de président".
Jacques Chirac: "Naturellement. Et pour la durée de son mandat, cela va de soi. Le Conseil constitutionnel n'a rien dit d'autre. Et c'est tout à fait normal".
Le journaliste: "Et pour ce qui est maintenant de ses responsabilités d'avant?"
Jacques Chirac: "Je trouve que votre question dérape vers une certaine insolence..." (ouhla le journaliste avait touché le point sensible on dirait !!)
(14 juillet 1999, interview radio-télévisée, avec Patrick Poivre d'Arvor)
- "Le quinquennat sous une forme ou sous une autre, serait une erreur et donc je ne l'approuverai pas". (tiens on est en quinquennat maintenant c'est bizarre...)
(14 juillet 1999, interview radio-télévisée)
- "Nous posons une question aux Français, qu'ils y répondent. Ils répondent oui, c'est très bien, ils répondent non, c'est très bien (...). Je n'ai pas changé d'avis, il ne faut pas que l'on puisse dire cela". (c'est trés bien)
(5 juin 2000, interview télévisée, au sujet du référendum sur le quinquennat)
- "Aujourd'hui, on rapporte une histoire abracadabrantesque (cultissime). On fait parler un homme mort il y a plus d'un an. On disserte sur des faits invraisemblables qui auraient eu lieu il y a plus de quatorze ans".
(21 septembre 2000, interview télévisée, au sujet de la cassette posthume de Jean-Claude Méry)
- Le journaliste: "Donc, pour vous, les sommes se dégonflent?"
Jacques Chirac: "Ce n'est pas qu'elles se dégonflent, c'est qu'elles font 'pschitt', si vous me permettez cette expression".
(14 juillet 2001, interview radio-télévisée, à propos de l'affaire des billets d'avion payés en liquide)
- "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".
(2 septembre 2002, lors du sommet mondial du développement durable à Johannesburg)
- "Je crois qu'ils ont manqué une bonne occasion de se taire. Si sur le premier sujet difficile, on se met à donner son point de vue indépendamment de toute concertation avec l'ensemble dans lequel par ailleurs on veut entrer, alors ce n'est pas un comportement bien responsable. Ce n'est pas très bien élevé". (et paf !)
(le 17 février 2003, au sujet des pays candidats à l'entrée dans l'Union européenne qui avaient apporté leur soutien à une intervention militaire américaine en Irak)
- "Quelles que soient les circonstances, la France votera non (au Conseil de sécurité des Nations unies) parce qu'elle considère ce soir qu'il n'y a pas lieu de faire une guerre pour atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé, c'est-à-dire le désarmement de l'Irak". (sur ce coup là, quelque soit son bord politique, on peut être fier de notre chirac !!)
(10 mars 2003, interview télévisée)
- "Le premier des droits de l'Homme, c'est de manger, d'être soigné, de recevoir une éducation et d'avoir un habitat. De ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup, beaucoup de pays." (je suis pas sûr qu'on peut classer cette phrase dans les compliments)
(lors d'un déplacement en Tunisie, en décembre 2003)
- "Il n'y a pas de différend entre le ministre des Finances et moi, pour une raison simple c'est que, notamment s'agissant de la défense, je décide et il exécute". (et paf ! il est fort en paf! finalement...)
(14 juillet 2004, interview radio-télévisée, au sujet de Nicolas Sarkozy).
- "Laissez-moi vous dire une chose: si vous voulez vous tirer une balle dans le pied, faites-le, mais après, ne protestez pas. C'est une connerie, je vous le dis"
(interpellé le 26 février 2005 au Salon de l'agriculture par un partisan du "non" au référendum sur la Constitution européenne)
- "Je ne vous comprends pas" (ah là il s'est auto "et paf-é"...)
(Le 14 avril 2005, lors d'un débat télévisé avec des jeunes qui exprimaient leurs inquiétudes, quelques semaines avant le référendum sur la Constitution européenne).
- Les Britanniques, "la seule chose qu'ils ont faite pour l'agriculture européenne, c'est la vache folle. On ne peut pas faire confiance à des gens qui ont une cuisine aussi mauvaise. Après la Finlande, c'est le pays où l'on mange le plus mal" (excellent !!!)
(3 juillet 2005, lors d'un sommet informel avec Vladimir Poutine et Gerhard Schröder à Kaliningrad).
Libellés : Jacques-Chirac, Petites-Phrases, Politique